On pourrait appeler cette série de photographies prises pendant les répétitions d'un spectacle inspiré du Symposium de Platon : « L'amour aux temps du Covid-19 », pour paraphraser G.G.Marquez. Ce spectacle est devenu « Amuri ».

Les masques - pour ceux et celles qui avaient choisi de les porter - montraient que nous vivions encore dans un état de vigilance et de méfiance. Parler d'amour, même physique, dans ce contexte était presque un défi. L'un des nombreux défis acceptés par  Gruppo Elettrogeno et I Fiori Blu. 

 

Dans le gymnase de l'Institut Francesco Cavazza pour les aveugles de Bologne, nous avons improvisé un shooting avec peu de lumières disponibles et sous la direction attentive de Martina PALMIERI, qui avait des idées précises sur les détails à mettre en évidence dans les images mais qui, pour l'essentiel, a décidé de ne pas faire poser les sujets, en les immobilisant. Il était important, en effet, de laisser les mouvements et les gestes de l'action scénique fluides et aussi libres que possible.

J'ai suivi les performeurs dans leurs déplacements, dans leur façon d'occuper l'espace et de se rencontrer. 

C'était amusant. 

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​Nous avons toujours voulu nous amuser en premier lieu. 

Le plaisir, la convivialité, l'accueil sans jugement sont essentiels dans la pratique théâtrale de ce groupe. 

Cela permet à chacun et à chacune de se développer tranquillement, sans pression, sans attentes, et tout le monde peut le faire à sa manière. Il en va de même pour mon travail photographique, qui a pu se développer lentement, en respectant mes possibilités, y compris logistiques puisque j'habite Marseille, et mon intérêt croissant pour leur travail, que je respecte et apprécie, entre autres, pour leur capacité à réactualiser des thèmes anciens et universels et pour sa valeur thérapeutique, qui ne prend jamais le pas sur la qualité artistique.

 

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